DAYS
COP16 HAS STARTED!
 - 
French
 - 
fr
Spanish
 - 
es
English
 - 
en

De l’Accord à l’Action : les dimensions économiques de la reconstruction de la biodiversité au Maroc

Copy of Urgent Famine Emergency - WIDE (295 × 194 px) (1600 × 900 px) (1200 × 630 px)(3)
« De l'accord à l'Action : reconstruire la biodiversité » tel était le thème de la Journée Internationale de la Biodiversité célébrée le 22 mai dernier.
Les célébrations mondiales de cette année se sont accompagnées d'un regain d'espoir après l'adoption du cadre mondial pour la biodiversité de Kunming–Montréal lors de la CBD COP15 qui s’est tenue en décembre dernier à Montréal. L’enjeu est à présent de maintenir la dynamique lancée à l’occasion de ce moment historique.


En s’inscrivant dans la thématique choisie, le Ministère de la Transition Énergétique et du Développement Durable du Maroc (MTEDD) a organisé en collaboration avec le programme du Partenariat de l’Action en faveur de l’Economie Verte (PAGE) et le projet de Coopération Régionale pour de Nouveaux Indicateurs de comptabilité Ecosystémique en Afrique (COPERNICEA), une conférence intitulée : « Le Cadre Mondial de la biodiversité – de l’accord à l’action : les dimensions économiques de la reconstruction de la biodiversité au Maroc ».

Cette conférence visait à soutenir le développement de politiques vertes en faveur de la biodiversité au Maroc et la mobilisation de l’ensemble des parties prenantes concernées, en encourageant le dialogue et les partenariats au niveau mondial afin de catalyser une transformation économique plus importante et plus répandue, alignée avec les objectifs du développement durable et les conventions cadres des Nations Unies sur l’Environnement, dont la CDB.

Evènement de haut niveau, cette conférence s’est tenue le 22 mai dernier à Rabat, et a été inaugurée par :

  • Madame Leila BENALI, Ministre de la Transition Energétique et du Développement Durable (MTEDD) qui a introduit cette journée en précisant que « nous avons la possibilité d’agir ensemble, de transformer nos engagements en politiques, de progresser vers les objectifs de 2030 et de nous assurer que nous vivons en harmonie d’ici 2050. Il ne s’agit pas d’un slogan, mais de notre façon de survivre ».
  • Madame Sanae LEHLOU, représentante de l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI) qui a précisé combien  « la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité font désormais partie intégrante de notre mandat, qui vise à promouvoir un développement industriel inclusif et durable»;
  • Monsieur David COOPER, Secrétaire Exécutif a.i de la Convention sur la Diversité Biologique qui, dans son message vidéo enregistré, a insisté sur le fait que « la chose la plus simple que nous puissions tous faire pour aider la biodiversité, c’est d’abord de parler de la biodiversité.»;
  • Monsieur Nabil Ben Khatra, Secrétaire Général de l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS) qui a rappelé que, « dans le cadre de notre stratégie 2030, nous nous engageons à fournir aux pays membres des méthodes et des outils pour évaluer la biodiversité et les services écosystémiques. 2030, c’est demain. Plus que jamais, les efforts doivent être mutualisés. Ce n’est qu’en connaissant nos écosystèmes et en développant des outils de suivi efficaces que nous pourrons mieux préserver nos précieuses ressources. »

D’autres thèmes clés ont été abordés tels que la Comptabilité Ecosystémique du Capital Naturel à travers le projet COPERNICEA (Coopération Régionale pour de Nouveaux Indicateurs de Comptabilité Écosystémique en Afrique) dont le Maroc est partenaire et qui vise à établir et à développer une infrastructure d’aide au suivi du capital naturel. Il s’agit d’un processus comptable multicritères et géolocalisé d’intégration et de synthèse de données biophysiques et socio-économiques qui aborde le potentiel et la durabilité de tous les systèmes socio-écologiques du pays.

Parmi les panelistes, rappelons en particulier les interventions des représentants des institutions suivantes : MTEDD ; Département de la pêche maritime du Maroc ; Institut National de la Recherche Agronomique du Maroc ; Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) ; Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) ; OSS ; Agence Française de Développement (AFD) au Maroc ; Expertise France et BET Biotope.

« L’intégration de la biodiversité dans les politiques, plans et programmes intersectoriels de développement contribue aux efforts pour atteindre les Objectifs de Développement Durable (ODD). Pour sortir des approches en silos où les questions de biodiversité sont essentiellement abordées à l’échelle nationale par les ministères en charge de l’environnement, il pourrait être intéressant de placer les SPANB comme des outils de mise en œuvre des ODD, plutôt que de les considérer comme des stratégies indépendantes.» M. Didier Babin, Conseiller scientifique stratégique, projet Post 2020 Biodiversity Framework – EU support.

Situé à l’angle Nord-Ouest du continent Africain, le Maroc jouit d’une position géographique privilégiée où se rencontrent la Méditerranée, l’Océan Atlantique et le désert du Sahara. Cette position géographique lui confère une grande diversité de bioclimats à laquelle correspond une grande diversité de flore et de faune au caractère vulnérable et parfois fragile, limitée par le relief accentué et la pauvreté des sols qui en découle. Signataire de la convention sur la diversité biologique dès le 12 juin 1992, le Royaume du Maroc s’est engagé à l’échelle internationale à conserver et à utiliser durablement la diversité biologique.

Fort de cet engagement, le pays a élaboré en 2004 sa première Stratégie et le Plan d’Action Nationale pour la Biodiversité orientant ses efforts en matière de conservation de la biodiversité. Les autorités marocaines sont engagées à ce jour dans la révision de la deuxième stratégie nationale comptant pour la période 2011-2020, prenant notamment en compte les résultats de la COP15.

Cet événement a fait suite à un précédent échange sur la prise en compte du cadre mondial dans la révision de la stratégie nationale des forêts qui s’est tenu en mars dernier avec l’ANEF. Il a aussi permis de présenter la prochaine collaboration en cours de discussion entre le projet et les autorités marocaines.

 



LATEST Articles



LATEST resources



Share

RELEVANT CATEGORIES